HISTOIRE DE LA VILLE

Le premier établissement de la Trieste à venir fut fondée sur la butte de San Giusto par des tribus préhistoriques : sa position particulière (sur haut de collines et près de la mer) va déterminer son destin. Les Romains décident de le conquérir et après plusieurs batailles, ils remportent finalement la victoire et laissent quelques garnisons sur le Karst et sur la colline qui domine la ville.
En 178 avant J.-C. l'ancien Tergeste est donc une colonie romaine. L'appartenance à l'Empire donne à la ville une longue période de prospérité commerciale et de développement urbain aidé aussi par la construction d'un réseau routier à partir de l'époque de l’empereur Octavianus (vers 30 avant J.-C.).
Le Christianisme, qui se diffuse sur ces terres vers la fin du 1er siècle après J.-C., subit une période de persécutions. Juste (Giusto), l'un des martyrs, deviendra le patron de la ville.
Après la chute de l'Empire d'Occident la ville tombe avec les invasions barbares sous la domination des Goths qui seront ensuite chassés par l'Empereur byzantin Justinien, jusqu'à ce qu'en 568 Trieste soit rasée par les Lombards.
La reconstruction de la ville va alors permettre de constituer le numerus tergestinus, un organisme militaire préposé à la défense du territoire.
S'ensuivent des siècles particulièrement difficiles, durant lesquels, cependant, un acte (804) permet aux populations de Trieste et de l'Istrie de revendiquer leur affranchissement des injustices et des vexations: le Placito del Risano. Pendant ce temps, les évêques de la villle, auxquels on attribue le titre de barons, acquièrent, sous la domination carolingienne, un pouvoir temporel considérable. Mais la puissance de plus en plus importante de Venise se profile à l'horizon: les évêques-barons tentent de s'opposer à la Commune et de contrer Venise, mais en 1202 la ville est contrainte à se soumettre à l'obéissance de la Sérénissime.
Avec l'aide des Patriarches d'Aquileia Trieste se rebelle marquant de ce fait le début d'une longue série de guerres entre Venise et le patriarcat. La ville finit par succomber. Néanmoins, après la guerre de Chioggia, Trieste se voit reconnaître sa propre liberté. Venise continue bien entendu à constituer la principale menace et c'est ainsi que la ville , en 1382, se place sous la protection du Duc Léopold d'Autriche. Cette fidélité va durer pendant plus de cinq siècles.
Après une brève domination espagnole au XVe siècle et après des calamités comme les épidémies de peste et les famines, le XVIIIe siècle, s'ouvre enfin à la ville.
La concession, en 1719, du Port franc à la ville de Trieste, delta géographique naturel de l'Empire des Habsbourg sur la mer, marque le début d'une période de prospérité. L'abolition des douanes attire de toute Europe, mais aussi de toute la Méditerranée, de très nombreux entrepreneurs et marchands qui vont contribuer au bien-être des Triestins et au développement de la ville et qui vont déterminer un accroissement démographique sans précédent. C'est sous le règne de Marie -Thérèse, surtout, qu'on assiste à la naissance et au développement des grandes compagnies de navigation (Lloyd Triestino), d'assurance (Generali, Ras) et de nouvelles industries grâce auxquelles la ville enregistre un essor économique remarquable. Des quartiers nouveaux sont édifiés au pied des collines: la choix urbanistique est celle du néo-classicisme qui bien représente la bourgeoisie du siècle des Lumières.
Entre la fin du XVIIIe et le début du XIXe siècle, la ville connaît entre autres trois occupations napoléoniennes plutôt brèves.
La seconde moitié du XIXe siècle, dans la foulée du Risorgimento, verra s'affirmer un irrédentisme prospère jusqu'au premier conflit mondial, dont l'aboutissement marquera non seulement l'éclatement de cette Mitteleuropa dont Trieste avait fait partie pendant des siècles mais aussi son rattachement à l'Italie le 3 novembre 1918. Pendant la seconde Guerre mondiale Trieste et la Vénétie Julienne deviennent, après le 8 septembre 1943, un territoire administratif du gouvernement allemand.
Il faudra d'ailleurs attendre longtemps, même après la fin du conflit, pour que le sort de ces terres sont résolu. Après l'occupation des "40 jours" de la part des troupes yougoslaves du Maréchal Tito, elles passeront en effet plus de neuf mois sous le gouvernement militaire allié anglo -américain, avant qu'un compromis sur la question de la frontière orientale italienne ne soit trouvé par décision internationale, la fédération yougoslave de l'époque revendiquant des territoires plus importants. Finalement, Trieste redeviendra italienne, après des années de tensions et d'incertitude, le 26 octobre 1954.

On remercie l’ Office de Tourisme de Trieste.
Informations- place Unità d’Italia 4/b
www.triestetourism.it

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